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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 08:42




Le chemin de la vie, publié aux éditions Verdier,est une discussion à bâtons rompus entre Maurice Nadeau et la journaliste Laure Adler. Témoignage intimiste d’un aventurier littéraire, citoyen engagé et centenaire, Le chemin de la vie revient sur les passions d’un homme, au premier rang desquelles figure la lecture.

Né le 21 mai 1911, Maurice Nadeau a consacré sa vie aux livres, mais tout voué qu’il soit à la littérature, un siècle ne se traverse pas sans embûches. Peu importe, aux illusions succèdent les belles rencontres. De Jean-Paul Sartre à John Dos Passos en passant par Marguerite Duras, Henry Miller et tant d’autres, Maurice Nadeau se souvient d’un Saint-Germain-des-Prés qui n’est plus, de plumes aujourd’hui disparues.

Il revient sur la création de La Quinzaine littéraire - revue fondée en 1966 avec François Erval -, sur les coulisses de l’édition dont il parle sans langue de bois. Lecteur éclairé, éditeur intuitif, Maurice Nadeau est un dénicheur de talents littéraires. Il fut le premier à publier Walter Benjamin en France et, plus récemment, à éditer Michel Houellebecq. Le chemin de la vie est un livre de souvenirs captivant et contagieux tant il incite à lire ou relire certains auteurs.


Extrait :

L.A. Parmi les absents, avec qui vis-tu le plus ?
M.N. Il y a Flaubert – pourtant, il n’est quand même pas très neuf… c’est vraiment un auteur classique, étudié dans les classes, mais je ne sais pas, je pense souvent à lui. Et même je pense plus souvent à lui qu’à ses œuvres. Flaubert ne me quitte pas. Quand il abandonnait Croisset pour Paris, il allait dans un appartement près de la porte Saint-Martin : j’y suis souvent allé. Je vais en quelque sorte lui rendre visite. C’est un sacré bonhomme tout de même. Grâce à la princesse Mathilde, Napoléon III veut lui donner la Légion d’honneur et tu sais ce qu’il dit : « Non, je ne peux pas accepter ça. » Et il écrit dans sa correspondance : « Les honneurs déshonorent »… C’est formidable ! Il l’a reçoit la Légion d’honneur et tu sais ce qu’il en fait ?

L.A. Non…
M.N. Il l’a trempe dans son café !

L.A. Ça te plaît, ce geste, ça t’épate ?
M.N. Ah oui, je trouve ça formidable ; tout ce qui est inconvenant me plaît...

 

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 08:28


Ce livre est mon dernier coup de cœur. Âmes sœurs de Jean-Jacques Sempé fait inévitablement sourire celui qui le lit. L'auteur y montre avec justesse les turpitudes et autres absurdités que chacun se raconte en amour comme en amitié.

De l'homme qui ignore une femme pour mieux la conquérir, à la femme qui sort avec un homme assez ordinaire pour en attirer d'autres ou à l'ami de toujours qui se montre sous un nouveau jour, avec Sempé les situations les plus tragiques deviennent soudain comiques. Un régal.

Evidemment si vous êtes sur Paris en ce moment, je ne peux que vous conseiller d'aller voir l'exposition Sempé présentée à l'Hotel de Ville jusqu'au 31 mars.

Photo : DR

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 08:58



Joanne Harris dépeint un Paris à la Amélie Poulain avec sa vie de quartier, ses petits commerces et ses personnages pittoresques. Une douceur de vivre derrière laquelle se cache bien des misères, à commencer par celles de Zozie de l’Alba et ses tenues bigarrées, ses souliers rouges, son rire haut perché... Pourquoi force-t-elle autant le trait ?

Femme aux mille visages, collectionnant les identités, Zozie croit trouver une nouvelle proie en la personne de Yanne Charbonneau. Une erreur de casting dont elle va vite se mordre les doigts. Ne dit-on pas qu’il faut se méfier de l’eau qui dort ? Et à bien y regarder, la modeste chocolatière est vraiment trop discrète pour être celle qu’elle prétend.
    
Entre les deux femmes, que tout oppose, une amitié va se nouer puis se dénouer autour d’Anouk, la fille de Yanne. Un récit à trois voix où le bien et le mal sont souvent plus proches qu'on le croit.
    
Dans Le rocher de Montmartre l’auteur de Chocolat, best-seller adapté au cinéma avec Juliette Binoche et Johnny Depp, reprend ce qui semble être son sujet de prédilection : la gourmandise. Un roman à consommer sans modération !

Extraits :
«  Ma mère s’était enfuie à New York pour y mourir. Moi, je me suis enfuie à Paris pour y renaître. Que vous soyez mourante ou en pleine santé, heureuse ou triste, la grande ville, elle, ne s’en soucie guère. Elle a bien d’autres chats à fouetter. Elle vous dépasse et poursuit son chemin sans poser de questions, sans même un haussement d’épaules. »

« Ma petite étrangère. Lorsqu’elle était enfant et que nous étions seules, c’est comme cela que je l’appelais, vous savez : ma petite étrangère. Comme si on me l’avait prêtée et qu’un jour il me faudrait la rendre. Elle a toujours eu cet air de ne pas être d’ici, d’avoir des yeux capables de voir beaucoup trop loin et des pensées qui s’égarent aux frontières du monde. »

Photo DR

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 07:00

 

San Juan[1]
Vendredi 15 octobre 1976 à San Juan, ville à l’ouest de l’Argentine, une jeune femme entre dans un magasin de cycles. Son vélo a un problème de frein, de dérailleur peut-être... Qu’elle parte donc faire une course, son vélo sera prêt vers midi. Elle revient à l’heure dite, paie et quitte le magasin. Dans la rue un homme en civil l’aborde, il semble vouloir l’entraîner quelque part. Elle résiste, se débat. Trois autres hommes arrivent et la poussent dans une Ford Falcon qui démarre aussitôt. Le vélo, une chaussure et une paire de lunettes restent abandonnés sur le trottoir, seuls indices de l’indicible.

 

Marie-Anne Erize avait 24 ans. Enlevée sous la dictature argentine (1976-1983), son corps n’a jamais été retrouvé. Courte mais intense, sa vie fut celle d'une étoile filante. Née dans une famille française établie en Argentine, Marie-Anne Erize passe son enfance dans la jungle au nord du pays. Mais déjà une autre vie l’attends, ses parents achètent une maison dans la banlieue de Buenos-Aires. Les mois passent, puis les années, Marie-Anne Erize marche à l’instinct, n’écoute que son cœur et, en fervente catholique, aide les autres autant qu'elle peut.

A 19 ans, elle jongle entre ses activités sociales, son travail d’assistante maternelle et un univers jusque-là inconnu : la mode. Son corps de liane, celui-là même qui l’a longtemps complexée, va devenir un de ses atouts. Elle commence à faire les couvertures des magazines nationaux. A 20 ans, rien ne lui résiste mais elle ne s’y trompe pas. « Marie-Anne n’est pas dupe : l’Argentine réelle n’a rien à voir avec celle des magazines ou de l’Alvear Palace ; c’est un pays à la peine, qui trime et ne mange pas toujours à sa faim », souligne le journaliste et auteur du livre Philippe Broussard. La jeune femme voyage, parcourt le monde entier mais revient toujours en Argentine, son port d’attache.

 

De retour chez elle, plus engagée que jamais, Marie-Anne Erize rejoint le groupe des Montoneros, un mouvement péroniste de gauche, et tourne définitivement la page de ses années mannequinat. Pour elle, l’essentiel est ailleurs. Traquée, elle refuse de quitter l'Argentine et l’étau se resserre plus vite qu’elle ne l'imagine. Enlevée le 15 octobre 1976, Marie-Anne Erize, fut violée, torturée et assassinée.

 

Au cours de l'enquête, Philippe Broussard est parvenu à identifier le principal suspect de l’affaire, Jorge Olivera, un officier d’extrême droite devenu avocat. La disparue de San Juan fait partie de ces livres nécessaires dont on ne ressort pas indemne.

 

A propos de l'auteur : Philippe Broussard est rédacteur en chef du service "enquête" de L'Express. Ancien grand reporter au Monde (1989-2005), il a reçu le prix Albert Londres en 1993.  

 

La disparue de San Juan de Philippe Broussard est dans la sélection du Prix ELLE.

Photo DR

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 06:20



Sortilèges et enchantements, présente une sélection de contes initialement parus, entre 1785 et 1789, dans le Cabinet des fées. Fruit du travail de Charles-Joseph de Mayer (1751-1825), le Cabinet des fées réunissait les histoires de quarante conteurs, dont Charles Perrault, et étaient destinées aux cours de Louis XIV et Louis XV.

Le présent ouvrage rassemble quelques-uns de ces contes, minutieusement sélectionnés par  Édouard Brasey. Né en 1954, cet ancien journaliste devenu écrivain et spécialiste du merveilleux a reçu de nombreux prix. Il anime des "soirées contes" au Caramelle, un salon de thé situé rue de l’Arbalète à Paris.
   
Rédigés par Louise Levêque, la comtesse d’Aulnoy ou le comte de Caylus, ces histoires marient humour, poésie et impertinence. Le monde imaginaire est ici servi par un style littéraire de qualité qui ne manquera pas de ravir les enfants que nous sommes plus ou moins restés.

 

Enfin, comme souvent aux éditions du Chêne "l'objet livre" est une petite merveille. La seule couverture, matelassée et réhaussée de dorures est un plaisir pour les yeux. Un bijou de l'édition à offrir aux amateurs ou férus du genre.
 

Photo : DR



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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 08:10
Un autre regard sur Léonard de Vinci
Alors que la National Gallery de Londres consacre une exposition à Léonard de Vinci , un livre des éditions Rizzoli a attiré mon attention. Un autre regard sur Léonard de Vinci, de Paul Crenshaw et Rebecca Tucker, invite le lecteur à découvrir ou redécouvrir les toiles du génie en décryptant leurs symboles.

Le propos didactique est servi par une ingénieuse mise en page. Chaque œuvre est  présentée sur une double, laquelle est séparée par une page ajourée à trois ou quatre endroits. Ce jeu de fenêtres permet notamment au néophyte de concentrer son attention sur les détails de la toile qui prend ainsi tout son sens. De la Joconde à la Cène en passant par l’Adoration des Mages, le livre revient sur les 
œuvres majeures du maître mais aussi sur d'autres plus confidentielles, tels les croquis de char d'assaut équipé d'armes automatiques ou la représentation quelque peu fantaisiste de l'anatomie féminine. 

A propos des auteurs : Paul Crenshaw est professeur d’histoire de l’art à l’Université de Washington et au Providence College. Spécialiste de l’art flamand du XVIIe siècle, il anime des conférences sur les artistes majeurs de la Renaissance et de la période baroque.
R
ebecca Tucker est diplômée de l’Institut des Beaux-arts de l’Université de New-York. Elle enseigne l’histoire de l’art au Colorado College.
Photo DR
 
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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 08:53



Chère lectrice, cher lecteur,
                
Pour 2012 je vous souhaite de belles rencontres, des voeux qui se réalisent, quelques jolies surprises et parce que c'est le plus important une santé de fer.

En ce début d'année, sur ce blog dédié aux livres, pas de résolutions juste une décision, la première... Soyons futiles, car oui ma décision est futile.

Marre de mon sempiternel agenda en cuir (celui qui me suit depuis 5 ans, mon kit de survie, ma bible, mon double, mon âme...), marre aussi de la course à la recharge introuvable.  J'ai réfléchi, je l'abandonne le temps d'une année. 

Si je vous en parle ici, c’est que ma décision va sans doute vous plaire, à vous les filles "bookaddict". Vous vous souvenez sûrement de La Parisienne publié aux éditions Flammarion, le livre événement où Ines de la Fressange révélait ses bons plans. Face au succès rencontré en librairie Flammarion a décidé d'éditer un agenda La Parisienne.

 

Même couverture rouge, bonne mise en page, le tout agrémenté de nouveaux conseils. On retiendra notamment la façon de porter une écharpe : en entremêler deux et les acheter de préférence au rayon homme où elles sont souvent de meilleure qualité et moins chères. Quant à l’astuce shopping… Et bien, vous n’aurez qu’à acheter l’agenda pour la connaître !

Encore joyeuse année à tous et à très bientôt pour de nouvelles découvertes littéraires,

Sophie

Photos DR

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 08:53

 

Ne vous arrêtez pas au titre, peu engageant, du dernier livre de Jean-Louis Fournier. Veuf, ce mot affreux, est une merveille de délicatesse et de poésie. La poésie mêlée à la tristesse d’un homme qui, un jour de novembre, a perdu l’amour de sa vie.

 

Ne lui dites pas qu’avec le temps, va, tout s'en va. Bref, qu’il s’en remettra… Cet homme est inconsolable et le restera. Mais quitte à être malheureux autant l’être avec élégance.



Jean-Louis Fournier revient, non sans une pointe d’humour, sur les jours heureux, l’érosion causée par la vie à deux, l’amour inconditionnel et soudain le silence. De cet après sans l’autre, l’auteur livre un texte bouleversant.

 

Veuf de Jean-Louis Fournier fait partie de la sélection du Prix ELLE.



Extraits :

 

« Elle croyait en moi, et grâce à elle j’ai commencé à y croire. A l’époque, j’étais presque rien, maintenant je suis presque quelque chose. »

 

« Si tu lis ce que j’ai écrit, tu vas avoir envie de revenir. Je pense ne t’avoir jamais dit autant de choses agréables, sans doute à cause de mon imbécile pudeur. Autant je suis habile pour dire des choses désagréables, autant les choses agréables restent bloquées dans ma gorge. Maintenant que tu n’es plus là, j’ai moins honte. Et puis j’ai  l’impression que c’est plus facile d’écrire que de dire. »

 

« Quand je regarde tes petits chapeaux, je pense avec une infinie tristesse à ton cerveau, tombé en panne sèche, de sang. Il est éteint définitivement. Tu ne penseras plus jamais à moi… J’ai regardé à l’intérieur des chapeaux s’il ne restait pas une petite pensée pour moi. »

Photo : DR

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 10:37

 affiche-les-tribulations-d-une-caissiere[1]

 

En 2008, Les tribulations d’une caissière paraissent aux éditions Stock. Un livre savoureux où Anna Sam décrit son quotidien d’hôtesse de caisse. Trois ans plus tard, son livre est adapté au cinéma. Le film sortira en salle mercredi prochain, l’occasion de revenir avec elle sur ce qui ressemble fort à un conte de fée.


À quelques jours de la sortie du film, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Forcément un peu fébrile ! J'ai hâte de découvrir à grande échelle les réactions des spectateurs, de connaître leur sentiment face à cette adaptation où se mêle humour, romance, amour et sur fond social. Un pari plutôt osé pour un film français puisque d'habitude ce sont plutôt les anglais qui excellent dans ce genre.

 

Le jour où vous avez appris que votre livre allait être adapté au cinéma, quelle a été votre réaction ?

J'ai d'abord vérifié pour voir si ce n'était pas une blague... Passé la première surprise, l'enthousiasme a pris le pas !

 

Avez-vous eu votre mot à dire concernant l’adaptation ?

Je ne suis pas intervenue au niveau du scénario ou de la mise en scène. Chacun son métier ! J'ai eu accès aux différentes versions lors de la phase de création, et à chaque fois, ça s'est bien passé parce que mes textes, mes idées et mes convictions ont toujours été respectées. Pour le reste, j'ai eu des yeux émerveillés de petite fille.  

 

Que de chemin parcouru depuis la caisse du supermarché, aujourd’hui, à quoi ressemble votre quotidien ?

Eh bien, au risque de décevoir, mon quotidien est très banal... Alors, c'est vrai que je ne prends plus ma caisse depuis maintenant presque 4 ans, mais ça ne m'empêche pas d'aller faire mes courses, de faire le ménage et de m'occuper du linge.
Disons que côté boulot, ça a pas mal changé, je suis devenue indépendante et si je passe la majeure partie de mon temps à écrire, je fais aussi quelques conférences, des rencontres avec des lecteurs et me suis même frottée à l'audit pour la grande distribution, pas facile mais très instructif. Actuellement, je travaille sur des nouvelles, j'ai envie de m’essayer à la fiction même si ces histoires ont toujours comme point de départ le quotidien.

 

Photos : DR et Marc Ollivier

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 06:54



Après
Cypora Petitjean-Cerf, Sophie Adriansen, Ariane Charton et Grégoire Delacourt, Sybille de Bollardière se projette dans l’avenir mettant ainsi un point final à cette série.

Entre Paris et le Perche le coeur
de Sybille de Bollardière balance. Consultante indépendante,  mère de quatre enfants, femme de lettres, peintre à ses heures, voyageuse et inclassable, Sybille a publié un recueil de poèmes Alizarine, en 1981, aux éditions de la Coïncidence et un roman, Le défaut des origines, en 2004, chez Ramsay.  Son dernier livre, Une femme d'argile, est paru en 2011 chez L'Editeur.  

Les mois ont passé, nous sommes le 10 décembre 2012, qu’espérez-vous avoir accompli d’ici là ?
J’espère voir la publication de mon troisième roman que je viens de terminer et poursuivre mon projet de roman graphique. Chaque livre est un voyage, un nouveau territoire à délimiter avant de laisser les personnages évoluer. L'année 2012 s’annonce bien, puisque dès le mois de février, je pars pour un mois en Inde. Un mois d’images et de notes et peut-être un jour le décor d’une histoire à écrire.

Une décennie s’est écoulée. Vous écrivez toujours ou vous avez renoncé. Inévitablement, vous avez dû faire des choix, quels sont-ils, et où sont désormais vos priorités ?
Difficile de m’imaginer sans l’écriture… Si je peux me passer de mon ordinateur, jamais de mon carnet qui me suit partout. Alors d’ici dix ans, un, deux ou trois livres… Quelle part la fiction, le roman occuperont-ils dans mon travail ? Je n’en sais rien, il me semble qu’avec l’expérience, j’aurais envie d’aborder de nouveaux genres : biographies, essais, BD... Et puis, si j’écris toujours des poèmes, il y a longtemps que je n’ai pas publié de recueil et j’espère bien rassembler quelques textes prochainement.

Un siècle après, l’heure est à la postérité. En quels termes voudriez-vous qu’on se souvienne de vous ?
Bien sûr je peux imaginer qu’un jour, en 2112, on retrouvera dans une version futuriste d’un vide grenier sur Mars un de mes romans, un inédit et que je bénéficierais d’une nouvelle vie, aussi inattendue qu’éphémère dans une époque qui n’accordera qu’un intérêt limité à ce que nous écrivons aujourd’hui… Mais curieusement, ce n’est pas un livre ou une œuvre que j’aimerais laisser, mais tout simplement un itinéraire, la trace d’une vie, celle d’une femme dans laquelle la part écrite jouera le rôle témoin. J’aime bien l’idée d’être « la passagère » d’une époque, d’un pays, d’un voyage.

Photo : DR

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