Après Cypora Petitjean-Cerf, Sophie Adriansen et Ariane Charton, cette semaine Grégoire Delacourt se projette à son tour dans l’avenir.
Publicitaire reconnu, on lui doit le « Vous n'aviez jamais mangé de camembert » pour Cœur de Lion, Grégoire Delacourt est aussi l’auteur d’un premier roman très remarqué. L’écrivain de la famille, publié aux éditions J.-C. Lattès en janvier dernier a reçu une avalanche de prix (Prix Marcel Pagnol, Prix Rive Gauche à Paris, Prix Cœur de France, Prix Carrefour du premier roman) dont l’auteur fut le premier surpris.
Les mois ont passé, nous sommes le 3 décembre 2012, qu’espérez-vous avoir accompli d’ici là ?
Réparé la chasse d’eau du premier. Changé de lunettes. Continué à faire rire « la fille assise sur la voiture » (Cf. L’écrivain de la famille). Avoir lu un Houellebecq. Réussi mon deuxième livre, avoir commencé le troisième. Ne plus haïr le monde à chaque fois qu’une gamine sert de défouloir à un type. Et pour fêter tout ça, aller voir « Frankenweenie » de Tim Burton qui sera sorti en salle depuis quelques jours.
Une décennie s’est écoulée. Vous écrivez toujours ou vous avez renoncé. Inévitablement, vous avez dû faire des choix, quels sont-ils, et où sont désormais vos priorités ?
Si j’ai arrêté d’écrire, j’espère que c’est pour une bonne raison et que j’en suis profondément heureux. Si j’ai continué, j’espère le faire pour une bonne raison : ressentir et partager un incroyable plaisir. Mais comme il n’y a pas que l’écriture, j’espère que j’aurais trouvé du temps pour aider les gamines évoquées ci-dessus. Appris au stress à se passer de moi. Et avoir fait un potager.
Un siècle après, l’heure est à la postérité. En quels termes voudriez-vous qu’on se souvienne de vous ?
De qui ?
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Photo : David Ignaciewski