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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 07:00

AVT Laurence-Biava 2958[1]Cette semaine, à l'occasion de la rentrée littéraire, Les petits papiers de Mademoiselle, accueillent chaque jour un auteur publiant son premier roman. La série "Première rentrée littéraire" se poursuit aujourd'hui avec Laurence Biava. Maman de trois garçons, Laurence travaille dans un célèbre groupe d'assurances. Grande lectrice de classiques, elle n'en est pas moins une femme de son époque qui, de blogs en sites Internet, écrit quotidiennement depuis 15 ans. Elle collabore notamment au Buzz littéraire.  Son premier roman, Ton visage entre les ruines paraîtra le 15 septembre aux éditions In Octavio.

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Vous avez déjà écrit plusieurs manuscrits mais Ton visage entre les ruines est le premier à être publié, qu'est-ce qu'il a de plus que les autres ? Est-ce selon vous le plus abouti ?
Ton visage entre les ruines est le plus abouti en effet : le plus fini, le plus maitrisé. Celui pour lequel on m'a dit que mon style s'était affirmé et que j'avais trouvé ma voix ! Disons que désormais, on l'entend cette voix ! Cela fait plaisir, j'ai tant écrit et travaillé.

Votre roman parle d'amnésie, de maladie grave, pourquoi tant de noirceur ?

Je ne crois pas que l'on écrive pour dire que l'on est heureux mais pour exprimer un ressenti souvent souffrant, ou une interrogation existentielle, pour parler de l'époque délétère dans laquelle on évolue, ou encore de trajectoires familiales, de souvenirs mélancoliques. On le fait sous le coup d'un é
lan, presque nécessaire, rarement de gaité de coeur. Mon histoire est sombre mais pas noire. L'amnésie est un prétexte pour évoquer, sous forme de huis clos entre un patient et son médecin, tous les sujets qui me tiennent à coeur. C'est aussi, je crois, une métaphore lumineuse autour du sentiment amoureux, c'est, en tout cas, ce que j'ai voulu exprimer.

Quelles ont été vos démarches pour trouver un éditeur ?
J'avais noté les coordonnées de dix nouveaux éditeurs lors du dernier Salon du livre à Paris. Cela bouge tellement dans ce milieu ! Le choix de In Octavo tient plutôt du hasard même si je connaissais, de nom et de réputation, leur production littéraire. Je favorise désormais les petits éditeurs et non les grosses structures : quelques échecs et la crainte de ne pas avoir un éditeur "qui me tire vers le haut" demeurent principalement mes préoccupations. J'ai adressé ce roman a six éditeurs seulement : trois importants et trois indépendants, question d'équilibre. Les trois indépendants m'ont répondu et deux sur trois m'ont donné une réponse favorable ! Chez les grands éditeurs, seule Emmanuelle de Boysson s'y est intéressée de très près. Je pense qu'une réponse positive aurait pu être formulée mais j'avais déjà signé mon contrat.

Selon vous, qu'est-ce qui est primordial dans la relation auteur/éditeur ?
La relation auteur/éditeur est intéressante si on se parle, si on relit et corrige le manuscrit ensemble. L'auteur doit aussi accepter que son manuscrit "soit entre de bonnes mains", qu'il lui cède en quelque sorte un peu de lui-meme, que le titre soit choisi par l'éditeur comme c'est souvent le cas. Mais il y a toujours moyen de s'entendre, de trouver un compromis. Quand il y a la confiance, tout est possible.

Avez-vous fait lire votre manuscrit à Frédéric Beigbeder ou Nicolas Fargues dont vous êtes la webmastrice ?
Nicolas Fargues et Frédéric Beigbeder attendent mon roman, j'espère qu'ils vont l'aimer, il leur est dédié ! Et je les ai cités en épigraphe ! C'est une demarche dune auteur admiratif mais aussi d'une lectrice a part entière. Et entre nous, Evolene, mon héroine, se veut un anti-Octave au féminin : seules 3 lettres évoquent Octave en filigrane - le V, le O, le E et quelques allusions au Cercle. (Le chiffre 3 est, a mon sens, un chiffre culte beigbederien). Lisez ou relisez, vous verrez !


J'ai lu que vous étiez en train de terminer un manuscrit, pouvez-vous dans les grandes lignes nous en livrer l'intrigue ? 
Le prochain roman souhaite venger deux hommes célèbres en s'attaquant au narcissisme trouble de femmes souvent médiocres. Des femmes qui les ont conspués, fait souffrir. Ce sera le second tome de ma première trilogie consacrée au "sujet". La seconde étayera trois romans plus axés sur "l'objet". Enfin, une autre trilogerie parlera du temps et de l'espace. La plupart des romans sont prêts ! Ne manque plus que la bilatéralité, la succession d'accords et toujours la confiance !

Merci Laurence.

Photos DR

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