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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 09:06

 

gen-thumbail[1]


« Il n’y a pas plus solitaire que la lecture et pourtant quand on a aimé un livre, on meurt d’envie de le faire lire. » La voie Marion de Jean-Philippe Megnin fait partie de ces romans dont on voudrait retenir chaque phrase... C’est une histoire à fleur de peau, bouleversante, comme la plupart des histoires d’amour. Marion a 25 ans, l’indépendance chevillée au cœur, elle tient une librairie à Chamonix. Pierre est guide de haute montagne. Leur rencontre aurait pu être banale, presque insipide, sans la délicatesse et la poésie de l’auteur qui signe ici un premier roman très réussi.  De livres en sommets, Marion tombe amoureuse. Elle va y croire, très fort, si fort qu’elle dit « oui » pour le meilleur et pour le pire. Et puis, la vie continue, épuisante, avec son immuable ordre des choses : après le mariage, pourquoi pas un enfant ? « Cet enfant qui n’est jamais venu. » Face à l'échec, Marion « se voile », s’éteint, tandis qu’à coté d’elle Pierre n’est plus qu’une ombre tout juste familière, bientôt étrangère. « On s’est débrouillé comme on a pu. » Les mots sont durs. Entre Pierre et Marion, la résignation atteint des sommets bien plus hauts que ceux qui les entourent. Après l’ascension et l'érosion, vient le dénouement, une chute à la fois terrible et inéluctable.
Mademoiselle

Ce livre a fait l'objet d'un partenariat avec les éditions
Le Dilettante. Merci Juliette.

Photo DR

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 12:15

del pappas attila-204x300[1]
Attila est la magie blanche
 est un livre surprenant, dans le bon sens du terme. Construit sous forme de séquences et de flash-back empruntés au cinéma, l’auteur Gilles del Pappas, par ailleurs réalisateur, nous entraîne dans une épopée rocambolesque. A chaque page une rencontre extraordinaire attend le lecteur : les frères Lumières, Georges Méliès, Paul Gauguin, Pablo Picasso, Maurice Ravel, Colette ou encore Louise Michel… Un vrai bonheur. Cette galerie de portraits trouve un fil conducteur, en la personne de Marius Jacob. On aurait pu tomber plus mal… Alexandre Marius Jacob sera, en effet, l’une des sources d’inspiration de Maurice Leblanc pour son personnage Arsène Lupin. Attila, c’est lui. Chef de la bande des Travailleurs de nuit, avant d’être arrêté et envoyé au bagne dont il reviendra. Marius Jacob se donnera la mort en 1954 avec son chien, Negro. A l’histoire de cette tête brûlée
, se greffe celle du septième art et de ses inventions.

 

Cependant, ne cherchez pas dans Attila et la magie blanche la stricte vérité historique. Gilles del Pappas nous averti dès le départ : « J’avais envie de rêver. A partir de cette existence (celle de Marius Jacob), par bien des aspects exemplaires, dériver sur les péripéties de mon imaginaire. » Démêler le vrai du faux, voilà bien une chose à laquelle il faut renoncer pour apprécier Attila et la magie blanche. Vous vous sentirez peut-être un peu perdu au début, mais surtout ne lâchez pas prise. A cette condition, en acceptant de se laisser porter, de continuer, vou verrez que ce roman est un petit bijou. 

 

A travers cette lecture, j’ai aussi découvert une toute jeune maison d’édition, Au-delà du raisonnable, dont Attila et la magie blanche est le premier titre. Les débuts sont prometteurs, leur catalogue est à surveiller de près…
Mademoiselle

 

Ce livre a fait l’objet d’un partenariat avec Blog-o-book, merci à eux et à la maison d’édition Au-delà du raisonnable.

Photo DR

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 11:00

signoret1[1]

 
« Il y a très peu de choses chez moi qui n’évoquent pas de souvenirs. Ma vie n’est basée que sur des madeleines », disait Simone Signoret. Sur près de 350 pages, Emmanuelle Guilcher, nous entraine sur les traces de celle qui fut l’étoile du cinéma français. Un astre emporté à l’âge de 64 ans, au terme d’une vie passionnée et passionnante. Tout commence en Allemagne, où Simone Kaminker (Signoret est le nom de jeune fille de sa mère) voit le jour le 25 mars 1921. Aînée d’une famille disloquée qui comptera bientôt deux garçons, très vite Simone devient la deuxième maman. Suivent les années de guerre, le père d’origine juive exilé en Angleterre. Déjà, un destin hors du commun se profile. En Bretagne où elle s’est réfugiée en 1939, Simone Kaminker a pour professeur d’histoire Lucie Aubrac, rien de moins… Le cinéma ne l’attire pas encore, cela ne va pas durer. De retour à Paris elle fréquente Saint-Germain-des-Prés et tout s’emballe. Une première figuration en 1941 dans « Le prince charmant » de Jean Boyer suivi de son premier grand rôle dans « Les démons de l’aube » cinq ans plus tard. Les propositions s’enchaînent mais il apparaît comme l’explique Emmanuelle Guilcher que « l’actrice a le goût des films tragiques et des rôles noirs ».

Signoret, une vie revient évidemment sur la rencontre entre Simone Signoret et Yves Montand à Saint-Paul-de-Vence. Le lecteur assiste à la naissance d’un couple de légende. Sur le devant de la scène avec des films comme « Casque d’or » ou « Manèges », Simone Signoret est tout aussi présente sur la scène politique. « Simone Signoret a choisi de multiplier les passions : la vie, son homme, les engagements politiques et humains, l’écriture enfin », écrit Emmanuelle Guilcher. Dans les dernières années de sa vie, l’actrice prend la plume pour rédiger ses mémoires La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, édité au Seuil et vendu, en France, à 600 000 exemplaires à une époque où les best-sellers n’était pas un phénomène répandu.

Signoret, une vie passe néanmoins sous silence la relation de Simone Signoret avec Catherine, la fille qu’elle a eue avec Yves Allégret. A propos de laquelle Simone Signoret dira, et c’est bien l’une des seule citations (la seule il me semble) de cette biographie : « Je l’ai laissé pousser comme une herbe folle. Je lui ai appris les quatre choses que je crois les plus importantes : ne jamais rapporter, ne jamais mentir - le moins possible -, avoir le respect des autres et aimer partager ce qu’on a. » Dommage aussi, cette interview de Benjamin Castaldi (petit-fils de Simone Signoret), à la fin du livre, qui n’apporte pas grand-chose. Malgré tout Signoret, une vie, donne envie de lire La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, l’auteur a su relever le défi : écrire la biographie d’un monstre sacré.
Mademoiselle

Ce livre a fait l'objet d'un partenariat avec Blog-o-Book, merci à eux et aux éditions Michel Lafon.


Photo DR

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